Leçon 2

Leçon 2

L’autorité de Paul et l’Évangile

SABBAT APRÈS-MIDI 

Étude de la semaine: 2 P 3.15,16; Ga 1; Ph 1.1; Ga 5.12.

Verset à mémoriser: « Et maintenant, vais-je essayer de persuader des humains, ou bien Dieu? Est-ce à des humains que je cherche à plaire? Si je voulais encore plaire àdes humains, je ne serais pas un esclave du Christ. »(Ga 1.10)

Les étudiants d’une université ont construit un centre sur leur campus où _ indépendamment de la race, du sexe, du statut social ou des croyances religieuses, chacun était le bienvenu. Imaginons que des années plus tard, ces étudiants retournent sur le campus pour découvrir que leur centre a été transformé. Au lieu de la grande salle spacieuse favorable aux rencontres et conçue pour insuffler à toutes les personnes présentes un sentiment d’unité, la pièce serait divisée en de nombreuses petites salles dont les conditions d’entrée dépendraient de la race, du sexe, etc. Imaginons que les étudiants responsables de cette nouvelle conception déclarent que l’autorité leur ayant inspiré ces changements repose sur des siècles de pratiques reconnues.

C’est un peu ce genre de situation à laquelle Paul a dû faire face quand il a écrit la lettre aux Eglises de Galatie. Son projet d’accueillir les Gentils sur la base de la seule foi était remis en question par de faux enseignants qui insistaient sur le fait que ces derniers devaient aussi se faire circoncire avant de devenir membres.

Cette position, estimait Paul, menaçait la nature même de l’Évangile; c’est pourquoi il devait réagir. C’est ce qu’il a fait en rédigeant la lettre aux Galates.

* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 8 octobre. 

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DIMANCHE 2 octobre, 2011 

Paul, l’auteur des lettres 

Lisez 2 P 3.15,16. Qu’indiquent ces versets sur ce que pensait l’Église primitive des écrits de Paul? Qu’est-ce que cela nous enseigne sur la façon dont fonctionne l’inspiration? 

En écrivant aux Galates, Paul ne cherchait pas à produire quelque chef-d’œuvre littéraire. Mais, guidé par l’Esprit, il traitait de situations précises l’impliquant, lui, et les croyants de Galatie.

Des lettres comme celle adressée aux Galates jouaient un rôle essentiel dans le ministère apostolique de Paul. Missionnaire auprès des Gentils, Paul avait fondé un certain nombre d’Églises dispersées autour de la Méditerranée. Même s’il leur rendait visite dans la mesure du possible, il ne pouvait rester trop longtemps quelque part. Pour compenser son absence, Paul écrivait des lettres aux Églises pour leur faire des recommandations. Avec le temps, les autres Eglises se sont partagé des copies de ses lettres (Col 4.16). Si certaines des lettres de Paul se sont perdues, au moins treize livres du Nouveau Testament portent sa signature. Comme le montrent les paroles de Pierre ci-dessus, à partir d’un certain moment, les écrits de Paul ont été considérés comme faisant partie des Écritures, ce qui souligne l’autorité dont son ministère a sans doute été revêtu très tôt dans l’histoire de l’Église.

À une certaine époque, des chrétiens estimaient que la façon dont Paul composait ses lettres était unique – présentation particulière inspirée par l’Esprit dans le but d’y accueillir la Parole inspirée de Dieu. Cette vision des choses a changé quand deux jeunes chercheurs d’Oxford, Bernard Grenfell et Arthur Hunt, ont découvert en Égypte environ cinq cent mille fragments de papyrus (matériau populaire utilisé pour écrire, plusieurs centaines d’années avant et après Jésus-Christ). Outre certaines des plus anciennes copies de l’Ancien Testament, ils ont trouvé des factures, des reçus de taxes, des déclarations d’impôts et des lettres personnelles.

À la surprise générale, la façon dont Paul présentait ses lettres dans leur ensemble s’est révélée être commune à tous les auteurs de lettres de son époque. Elles étaient ainsi conçues: (1) une salutation en introduction, mentionnant l’auteur et le destinataire et comportant des vœux : (2) des paroles d’action de grâce; (3) la lettre en soi et, pour finir, (4) une remarque en conclusion.

En bref, Paul suivait la coutume de son temps, s’adressant à ses contemporains d’une manière et d’un style qui leur étaient familiers.

Selon vous, si la Bible était rédigée de nos jours, à quelle présentation et à quel style le Seigneur ferait-il appel pour nous toucher?

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LUNDI 3 octobre, 2011 

La vocation de Paul 

Si les épîtres de Paul suivent généralement le schéma basique des lettres antiques, l’épître aux Galates comporte un certain nombre de caractéristiques uniques que j’on ne trouve pas dans ses autres épîtres. Lorsqu’on leur prête attention, ces différences permettent de mieux comprendre la situation à laquelle Paul faisait face.

Comparez les salutations de Paul en introduction dans Ga 1.1,2 avec ce qu’il a ecrit dans Ep 1.1 ; Ph 1.1 ; 2 Th 1.1. En quoi ces salutations sont-elles à la fois similaires et différentes des autres? 

Non seulement les Salutations de Paul, dans l’introduction de l’épître aux Galutes, sont un peu plus longues que les autres, mais il s’est donné beaucoup de mal pour préciser d’où lui venait son autorité apostolique. Littéralement, le mot apôtre signifie: “celui qu’on envoie” ou “messager”. Dans le Nouveau Testament, au sens le plus strict, il se réfère aux douze premiers disciples de Jésus et à ceux à qui le Christ ressuscité est apparu et a demandé d’être ses témoins (Ga 1.19; 1 Co 15.7). Paul déclarait appartenir à ce groupe choisi.

Le fait que Paul niait si énergiquement une quelconque source humaine à son apostolat suggère que certains membres de Galatie cherchaient à saper son autorité. Pourquoi? Comme nous l’avons vu, certains membres d’Église n’appréciaient pas le message de Paul selon lequel le salut dépendait uniquement de la foi en Christ et non des œuvres de la loi. Ils avaient l’impression que l’évangile de Paul était une attaque contre l’obéissance. Ces fauteurs de trouble étaient subtils. Ils savaient que le message évangélique de Paul était directement lié à la source de son autorité apostolique (Jn 3.34) et ils étaient résolus à miner puissamment celle-ci.

Ils ne niaient pourtant pas ouvertement l’apostolat de Paul; ils se contentaient d’avancer que ce dernier n’était pas si important que cela. Ils déclaraient également que Paul ne faisait pas partie des premiers disciples de Jésus; son autorité lui venait donc, non de Dieu, mais d’êtres humains – peut-être des dirigeants de l’Église d’Antioche qui avaient envoyé Paul et Barnabas en tant que missionnaires (Ac 13.1- 3). Ou peut-être seulement d’Ananias, celui qui avait baptisé Paul (Ac 9.10-18). Paul, scion eux, était un simple messager d’Antioche ou de Damas, rien de plus! En conséquence, ils prétendaient que son message reflétait seulement son opinion propre et non la Parole de Dieu.

Paul, conscient du danger que représentaient de telles allégations, a aussitôt défendu l’apostolat que Dieu lui avait confié.

De quelle façon, même subtile, l’autorité des Ecritures est-elle remise en question aujourd’hui au sein de l’Église? Comment prendre conscience de tels défis? Plus important encore, en quoi cela a-t-il (peut-être) influencé votre propre conviction concernant l’autorité de la Bible?

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MARDI 4 octobre, 2011

L’évangile de Paul

En plus de défendre son apostolat, qu’est-ce que Paul soulignait d’autre dans ses salutations introduisant l’épître aux Galates? Ga 1.3-5 et Ep 1.2; Ph 1.2; Col 1.2

La façon dont Paul reliait les mots grâce et paix dans ses salutations est l’une des caractéristiques particulières de ses lettres. L’association de ces deux termes est une modification des salutations propres aux mondes grec et juif. Là où un auteur grec écrirait; «Salutations» (chairein), Paul écrivait « grâce », terme qui rendait la même sonorité en grec (charis). L’apôtre lui ajoutait la salutation typique [uivei« paix» (sha/am).

L’association de ces deux termes n’avait rien d’anodin. Au contraire, ils résument de façon essentielle le message évangélique de PauL.(En fait, Paul utilise ces deux mots plus que tout autre auteur du Nouveau Testament.) La grâce et la paix n’étaient pas données de la part de Paul, mais de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ.

Quels aspects de l’Évangile Paul a-t-il indus dans Ga 1.1-6

Si Paul ne disposait que de peu de place dans son introduction pour expliquer la nature de l’Évangile, il en a donné une magnifique définition en quelques courts versets seulement. Quelle est la vérité centrale sur laquelle repose l’Évanglle ! D’après Paul, ce n’était pas la conformité à la loi _ point que les opposants de Paul claironnaient. Au contraire, l’Évangile repose pleinement sur ce que le Christ a accompli pour nous par sa mort sur la croix et sa résurrection d’entre les morts. La mort et la résurrection du Christ ont accompli ce à quoi nous ne pourrions jamais parvenir par nous-mêmes. Elles ont brisé le pouvoir du péché et de la mort, délivrant ses disciples de la puissance du mal, qui maintient tant de gens dans la peur et l’esclavage.

En évoquant la merveilleuse nouvelle de la grâce et de la paix que Dieu nous donne en Christ, Paul s’est spontanément laissé entraîner dans une doxologie qui apparaît au verset 5.

Avec environ le même nombre de mots utilisés par Paul dans Ga 1.1-5, expliquez par écrit ce qu’est essentiellement l’Évangile pour vous. Ce que vous avez écrit, apportez-le en classe le sabbat. 

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MERCREDI 5 octobre, 2011 

Aucun autre Evangile

Qu’est-ce qui suit normalement, en introduction, les saltations de Paul dans ses lettres? En quoi la lettre aux Galates est-elle différence? Cf. Ga 1.6 et Rm 1.8; 1 Co 1.4; Ph 1.3; 1 Th 1.2.

Bien que Paul abordât toutes sortes de defis et de problemes locaux dans ses lettres aux Eglises, il avait l’habitude de faire suivre ses salutations, en introduction, par une priere ou par des actions de grace envers Dieu pour la foi de ses lecteurs. Il l’a meme fait dans ses lettres aux Corinthiens, qui faisaient face a toutes sortes de comportements douteux (cf. 1 Co 1.4 et 5.1). La situation en Galatie etait si troublante, cependant, que Paul a completement omis de rendre rendre grac en entrant aussitot dans le vif du sujet.

Quelles paroles sévères Paul prononcait-il pour montrer a quel point il s’inquietait de ce qui se passait en Galatie? Lisez Ga 1.6-9; 5.12.

Paul ne machait pas ses mots en accusant les Galates. Soit dit simplement, il les accusait d’avoir trahi leur vocation de chretiens. En fait, le verbe se detourner, que l’on trouve au verset 6, etait souvent utilise pour decrire des soldats ayant abandonne leur loyaute envers leur pays en desertant l’armee. Spirituellement parlant, Paul disait que les Galates avaient deserte et s’etaient detournes de Dieu.

Comment les Galates s’etaient-ils detournes de Dieu? En se tournant vers un autre evangile. Paul ne disait pas qu’il existait plusieurs evangiles, mais que certains, dans l’Eglise – en enseignant que la foi en Christ ne suffisait pas (Ac 15.1-5) – agissaient comme s’il en existait un autre. Paul est si bouleverse par cette facon de tordre l’Evangile qu’il souhaite que quiconque prech un evangile differet soit maudit! (Ga 1.8) Il veut tellement souligner ce point qu’il repete deux fois la meme chose (Ga 1.9).

Il existe aujourd’hui une tendance, meme dans notre Eglise (en certains endroits), a donner la primauté a l’experience plutôt qu’a la doctrine. Ce qui compte le plus (nous dit-on), c’est notre vécu, notre relation a Dieu. Aussi essentielle que soit l’experience vécue, qu’enseignent ici les écrits de Paul sur l’importance d’une doctrine correcte? 

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JEUDI 6 octobre, 2011

Les origines de l’évangile de Paul 

Les fauteurs de trouble en Galatie prétendaient que l’évangile de Paul était en réalité suscité par le désir de ce dernier d’obtenir l’approbation d’autrui. Quelles différences Paul aurait-il apportées à sa lettre s’il cela avait été le cas? Ga 1.6-9, 11-24.

Pourquoi Paul ne demandait-il pas aux convertis chrétiens de se circoncire? Ses opposants prétendaient que c’était parce qu’il voulait obtenir des conversions à n’importe quel prix. Peut-être pensaient ils que Paul ne l’exigeait pas, sachant que les Gentils émettraient des réserves quant à la circoncision et qu’il ne cherchait qu’à plaire à autrui! En réponse à de telles allégations, Paul attirait l’attention de ses opposants sur les paroles très dures qu’il venait d’écrire aux versets 8 et 9. S’il ne cherchait que l’approbation d’autrui, il aurait certainement réagi autrement.

Pourquoi Paul disait-il qu’il était impossible d’être un disciple du Christ en cherchant à plaire aux hommes? 

Après sa déclaration aux versets 11 et 12, où Paul affirme avoir reçu son évangile et son autorité directement de Dieu, comment, aux versets 13-24, développe-t-il ce point?

On trouve aux versets 13-24 un récit autobiographique de la situation de Paul avant sa conversion (versets 13,14), à sa conversion (versets 15,16) et après celle-ci (versets 16-24). Paul soutenait que les circonstances entourant chacun de ces événements ne donnaient absolument à personne la possibilité de dire qu’il avait reçu son évangile de quiconque à part Dieu. Paul n’avait nullement l’intention de rester passif tandis que certains dénigraient son message en remettant sa vocation en question. Il était conscient de ce qui lui était arrivé, il savait quel enseignement il avait été appelé à enseigner et il était résolu à le proclamer, quel qu’en soit le prix.

Dans quelle mesure avez-vous la conviction d’avoir été appelé(e) en Christ? Comment être certain de la mission à laquelle Dieu vous a appelé(e) ? Cependant, même si vous êtes sûr(e) de votre vocation, pourquoi est-il nécessaire de savoir écouter le conseil d’autrui?

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VENDREDI 7 octobre, 2011

Pour aller plus loin: «Presque toutes les Églises comptaient des membres juifs de par la naissance. Les enseignants juifs trouvaient facilement une écoute auprès de ces convertis et, par leur intermédiaire, devenaient influents au sein des Eglises. Il était impossible, à l’aide d’arguments tirés des Écritures, de rejeter les doctrines enseignées par Paul; c’est pourquoi ces enseignants avaient recours à des moyens peu scrupuleux pour contrecarrer son influence et affaiblir son autorité. Ils déclaraient que Paul n’était nullement disciple de Jésus et qu’il n’avait reçu de lui aucun mandat; mais qu’il se permettait d’enseigner des doctrines diamétralement opposées à celles soutenues par Pierre, Jacques et les autres apôtres [ … ]

Le cœur de Paul frémissait en observant les maux qui menaçaient de détruire ces Églises. Il a aussitôt écrit aux Galates, démasquant leurs folles théories et réprimandant, avec une grande sévérité, ceux qui s’étaient éloignés de la foi. ” – Ellen WHITE, Sketches From the Life of Paul, p. 188, 189.

A méditer 

• Lisez en classe vos explications concernant la façon dont vous concevez l’Évangile. Qu’apprenez-vous de ce qu’ont écrit les uns des autres? 

• Dans ses salutations aux Galates, Paul déclarait que Jésus était mort pour une raison précise. Laquelle? Qu’est-ce que cela signifie pour nous aujourd’hui? 

• Dans Ga 1.14, Paul déclarait qu’il avait «une passion jalouse pour les traditions» de ses pères. Par « traditions », il voulait probablement dire les traditions orales des pharisiens et l’Ancien Testament lui-même. Quelle est la place (s’il y en a une) des traditions dans notre foi ? Quel avertissement l’expérience de Paul nous offre-t-elle aujourd’hui concernant la question des traditions dans son ensemble? 

• Pourquoi Paul était-il aussi «intolérant» à l’égard de ceux qui n’avaient pas les mêmes croyances que lui? Relisez certaines de ses déclarations sur ceux qui avaient une vision différente de l’Évangile. Que penserait-on aujourd’hui dans l’Église de quelqu’un qui défendrait une position aussi sévère et sans compromis? 

Résumé: Les faux enseignants, en Galatie, cherchaient à saper le ministère de Paul en déclarant que son apostolat et son message évangélique ne lui venaient pas de Dieu, Paul réfutait ces deux accusations dans les versets d’introduction de la lettre aux Galates. Il déclarait hardiment qu’il n’existait qu’une seule voie de salut et décrivait les circonstances de sa conversion dans le but de montrer que sa vocation et son évangile ne pouvaient que lui venir de Dieu.

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